Voici le compte rendu du quatrième meeting JurassicLabs.
Introduction:
Le 4ème meeting du réseau JurassiLabs a eu lieu le 13 Octobre 2017, à Sainte-Croix. Nous avons été accueillis par Sylvain Hugon et Gabriel Denis de la HEIG-VD qui gèrent aussi Addipole, branche du Technopole de la ville de Sainte-Croix.
Les Objectif de ce meeting étaient essentiellement de faire un point après l’été de l’avancée du projet Fablab mobile et de se fixer les objectifs à venir. La Journée a été découpée en deux étapes, la première le matin a permis la découverte du Technopole et des activités d’Addipole, et l’après-midi a permis de discuter et travailler le projet Fablab mobile.
1.1 Présentation des structures accueillantes
L’équipe présente a été accueillie par un mot de bienvenue de Monsieur Lionel Numa Pesenti municipal de sainte Croix et président du Technopole.
M.Pesenti nous a présenté Sainte Croix comme une petite ville de 4900 habitants, au cœur d’un pôle industriel historique. Le Technopôle offre d’après lui un renouveau pour la région.
Sylvain Hugon de la HEIG-VD lui a alors emboîté le pas pour nous présenter Addipôle[1].
La structure est financée par plusieurs acteurs : le CPNV, dont le but est de former sur des machines professionnelles (horlogerie, machine outils, médical, sous-traitance), la HEIG-VD pour un partenariat sur la formation d’ingénieurs et l’ETVJ (vallée de Joux) Centre de formation en horlogerie et bijouterie.
Addipole est une structure indépendante supportée par des financements sur 4 ans, dont les missions sont les suivantes :
-Le service à l’industrie (mandats nets ou plus longs)
-Formation sur des typologies de métiers d’avenir, voir des métiers qui n’existent pas encore
-La recherche appliquée, avec des financements cantonaux HES SO et un partenariat EPFL/EPFZ pour la possibilité de proposer des thèses
La structure propose les services suivants :
-Développement de produit et/ou accompagnement de développement.
-Applications pour les brevets à travers un processus complet, de la conception en passant par la CAO, le prototypage rapide, les finitions, la rencontre entre le produit et le marché, jusqu’au transfert de technologie.
Addipole a des partenaires industriels tel que les Instituts Comatec, IDE et l’EPFL et cherche à s’ouvrir entre autre vers la région Rhône-Aples en France. Cette structure souhaite être un « One Stop Shop » c.à.d une porte d’entrée unique pour rassembler les acteurs compétents et proposer une offre sur mesure.
1.2 Visite du centre
À partir de 11h nous avons visité le Technopole, les ateliers et nous avons pris du temps à observer les machines qui les composent. La visite finie nous avons marqué une pose restauration et nous avons repris les échanges à 14h30.
2.1 Point par Thierry Brunet
Pour relancer les discussions de l’après-midi Thierry Brunet de la Communauté du savoir a remplacé au pied levé Yves Lecoq du fablab Ledonova malheureusement souffrant, pour nous résumer l’échange qui a eu lieu le 7 septembre en France sur les financements possible du Fablab mobile.
Ce qui en est ressorti est que du côté français des fonds européens ainsi que des fonds alloués par le Commissariat de Massif pouvaient être envisagés. En effet le projet de fablab mobile dans la zone du massif jurassien français répondait bien au type d’actions soutenues par ces organismes. Mais cette enveloppe ne pourrait être dirigée qu’en direction d’une association française et non suisse.
Yves Lecoq avait alors évoqué la possibilité de proposer deux fablabs mobiles de chaque côté de la frontière dont les missions seraient communes. Les deux représentants de JurassicLabs ont soutenus le projet auprès des financeurs présents ce jour-là en soulignant bien que le fablab mobile n’a pas de démarche technique industrielle et vise un public bien trop large pour risquer de court-circuiter les industries des alentours.
Les retours ont été plutôt positif, le commissaire de massif a souligné l’importance de la médiation numérique dans ces territoires et incite à le investir avant même la réalisation du fablab mobile. Le développement de kit pédagogiques/kit de formation doit donc être au premier plan du projet fablab mobile, leur réalisation doit être accélérée. Ce développement, selon le commissaire, peut être financé côté France par les « chèques numériques ».
2.2 Échanges autour du dossier Fablab mobile
Les échanges qui ont suivi ont commencé par un rappel du rendez-vous intermédiaire de juillet en call-conf. Cette réunion avait rassemblé Olivier Lamotte, Nicolas Gaud, Denis Gabriel et Mélanie Thomas. Une ébauche solide d’un dossier fablab mobile avait été réalisée ce jour-là et a donc été présenter au réseau. Ce dossier retravailler par Olivier Lamotte et Nicolas Gaud entre temps a alors été discuté et implémenté. Ces différents points ont permis des échanges riches mais ont aussi soulevés de nombreuses problématiques.
2.2.1 Point technique
Du point de vue technique pour le fablabmobile les points suivants ont été abordés comme suit :
- Composer l’intérieur du camion de Flycases, c’est un bon moyen pour embarquer uniquement le nécessaire en fonction de l’activité. Se baser sur les palettes euronormes pour pouvoir embarquer vite les outils nécessaires.
- Le fablab mobile a besoin d’une base fixe d’ordinateurs
- Prendre la laser la plus grande et plus puissante possible pour répondre à tout type de projets
- Maximiser l’installation fixe pour éviter le temps de déploiement, rangement
- Mettre un écran pour permettre aux curieux de se poser et regarder.
La solution du double fablab mobile n’étant pas encore entièrement validée il a été repensé l’éventualité de devoir faire traverser la frontière au véhicule. Valéry Naula du Fablab d’Yverdons connais les démarches du passeport ATTA, qui pourrait être une possibilité même si la démarche semble très compliquée.
2.2.2 Point financier
Le point financier aussi a beaucoup été étudié dans l’après-midi, deux « écoles » s’opposaient dans les échanges. Pour une démarche rapide il a été conseillé de débuter le fablab mobile avec un petit budget, de commencer petit et d’agrandir la structure avec l’expérience. Mais pour bénéficier d’un soutien financier il faut proposer un projet conséquent et dès le départ très fourni.
Pour des raisons de normes scolaires (France) il faut se rapprocher du rectorat Français assez vite. De manière à se donner un ordre d’idée un budget pour la construction du fablab mobile aux normes scolaires a été fait sur le vif, le montant est estimé à 80 000€. Les représentants de l’UTBM propose de se renseigner pour de l’achat de matériel spécifique pour ces normes.
Le réseau souhaite trouver des soutiens financiers pour lancer le projet mais il a été dit que le business model ne devait pas uniquement se porter sur ces aides. Donc il faut prévoir des activités rémunératrices et fixer au plus vite leurs modalités (dans le kit d’activités à ajouter au dossier de montage du projet).
La demande de financement et le montage du fablab mobile se fera dans un premier temps du côté Français, puis lors de la demande de continuation de la Cds en avril 2018, les résultats de ces premières expériences pourront être présentés. Il faudra alors inclure dans la demande de continuité faite à la Cds un soutien financier pour le fablab côté suisse ainsi qu’un financement d’un animateur.
2.2.3 Constitution du dossier et objectifs
L’UTBM est pressenti pour porter la demande de financement côté français car il s’agit d’une institution importante qui représente le réseau JurassicLabs côté France. Cela signifie d’un point de vue pratique des échanges entre Olivier Lamotte, Nicolas Gaud et Thierry Brunet pour compléter le dossier du fablab mobile le plus rapidement possible. Cela inclue pour ce groupe restreint mais aussi pour tous les autres membres du réseau des recherches régionales sur les contraintes de sécurités, la demande de lettre de soutien d’établissements que le projet pourrait intéresser et enfin le lancement de la création des fameux kits pédagogiques.
2.3 Suite
Le prochain meeting qui aura lieu à l’UTBM sera l’occasion de rassembler les différents documents nécessaires évoqués précédemment, il faudra à l’issue de ce meeting se mettre d’accord sur un dossier co-signé par tous les membres du réseau.
La fin du meeting pris lieu après avoir établi ces objectifs, la date du prochain n’est pas encore fixée mais le sera prochainement.